Samedi 24 juillet 2010 à 18:12

Ecoutes le chant céleste, le choeur angélique...



Chaque vie comporte des sacrifices, une vie contre une autre...



Le temps n'a pas d'importance, autant que le lieux, ce qui compte c'est les actes...



Ils disent que tu es si belle, aussi belle que le soleil couchant sur une plage de sable blanc au bord d'une mer azur...



Il y a une symphonie dans ma tête qui chante tes louanges...

Samedi 24 juillet 2010 à 18:02

La vérité ? La vérité... La vérité c'est que je suis folle...


Je la voie souvent ces derniers temps, et à chaque fois que je la regarde elle est différente, elle change de corps, de peau pour me plaire, mais rien y fait la réalité est plus séduisante...
Elle essaie de lui ressembler, d'être totalement différente. Elle fait tout pour que je la désire, pour que j'enlace son corps vapeureux...
Elle l'envie tellement qu'elle en vient à la désirer. Désirer sa mort, désirer son corps, ses lèvres, chacune de ses courbes si parfaite...
Elle sait qu'il suffira d'une seconde, d'une seconde où le doute est trop fort pour que je la choissise, pour que j'épouse la destinée qu'elle m'a choisi, alors elle attend...


La vérité ? La vérité... La vérité c'est que l'illusion est moins séduisante que la réalité...

Vendredi 9 juillet 2010 à 16:52


 Ca fait bientôt 3ans et pourtant je ressent toujours la même chose, je m'attend toujours apparaître derrière la porte, je m'attend toujours à voir ta voiture garé devant chez moi, mais ça n'arrivera plus...



J’en pleure encore la nuit, tu sais.

Je réalise toujours pas, ça fait plus de cinq mois aujourd’hui et je m’attends toujours le matin en me réveillant à te voir assis sur mon canapé en train de boire un café en regardant des trucs débiles à la télé avec mon père.

Lorsque quelqu’un frappe à la porte, je m’attends à ce que ce soit toi qui appuie sur la poignet qui pousse la porte et qui rentre avec ta petite chemise rose.
Lorsque le téléphone sonne, je m’attends à entendre ta voix au bout du fil…
En arrivant à la maison, je m’attends toujours à y voir ta voiture, ton camion.

Je me souviens de ta chemise rose, de ton manteau Magdunoise, je me souviens de tes chaussures bateau, je me souviens de tes spartiates, de tes vieilles casquettes sans forme, je me souviens de tes cheveux coiffés en couronne pour cacher le haut de ton crâne chauve, je me souviens de tes mains sèches.

Je me souviens t’avoir choisi comme parrain, parce qu’ils nous avaient demandé de choisir quelqu’un en qui on avait confiance et qui serait toujours là pour nous, maintenant que t’es plus là, qui sera là pour moi ?

Je me souviens de ce matin, j’étais encore dans mon lit, je ne dormais plus, mais je t’entendais parler avec mon père et un autre homme, alors j’étais resté dans ma chambre. Je me souviens de ce premier coup de téléphone, c’était ton dernier fils, il voulait que mon père vienne vite, mais il n’était pas là, alors c’est ma mère qui est partie chez toi.
Je me souviens de cet autre appel ou on nous apprend que tu as eu un accident. Je raccroche, je me retourne vers mon petit frère et je lui dis «  C’est rien, on va aller le voir à l’hôpital et on se moquera de son crâne chauve. » je préviens mon père, il n’est pas inquiet, ça ne peut être rien de grave.
Je me souviens de ce dernier appel, le silence de ma sœur au bout du fil. Je lui demande ce qui se passe, et je l’entends pleurer et là je sais… « Gaby… Régis…il est mort »
Je raccroche, je me retourne vers mon frère et je m’effondre dans ses bras.

Je me revois traversant la ville, mon coffret de Buffy dans les bras… Tous les matins, je me lève et j’espère que ce n’est qu’un rêve…

Je me souviens de ta chemise rose, de tes mains sèches, de ton visage bandé. Je me souviens de ton corps inerte dans cette boite en bois…

Le matin quand je me lève, il n’y a personne assis dans mon canapé, personne derrière la porte, personne au bout du fil, personne garé devant chez moi… Parce que tu es mort…



Je voulais sortir, partir.
On m'a dit, on m'a répété : "va sur sa tombe", mais ce n'est qu'un bout de pierre, une boite, ce n'est rien...
Ce n'est rien, pourtant je n'y arrive pas je suis incapable d'aller jusque là, je suis même incapable de me lever de mon lit...
Lorsque je passe sur le lieu de ton accident, j'ai toujours le coeur qui se serre, la culpabilité qui m'étrangle. Je me dis toujours que ce matin là si je m'étais levé, si j'étais venu te dire bonjour, j'aurai pu te voir une dernière fois, peut être... oui peut être que tu ne serais pas parti tout de suite, et peut être que tu n'aurais pas eu cet accident... peut être que tu serais encore en vie...
Mais je ne peux pas ré-écrire l'histoire, je ne peux pas tout effacer avec la touche "Suppr" de mon clavier et tout re-taper, pour que la fin soit meilleure, pour que jamais tu ne sois mort...

Vendredi 9 juillet 2010 à 14:20

Mon corps ne m'obéit plus, il céde sans prévenir, il tremble sans raison, et moi j'essaie de lutter...
Je  le sens en moi, sous ma peau, toutes ces bestioles qui rempent, grignottent ma chaire, mes os, ma tête...
Je perds le contrôle, l'esprit, toi...
 

Mercredi 16 juin 2010 à 13:56

Parfois, j'aimerai me taire, faire taire cette voix à l'intérieur de ma tête qui ne cesse de me répéter "saute ! Ouvre la fenêtre, ne prend même pas le temps de l'ouvrir. Plonge à travers elle. Plonge dans l'inconscience et surtout ne te relève pas !" J'aimerai qu'elle se taise, que le silence remplisse mon esprit. Je ne veux plus l'entendre me dire qu'elle m'aime et qu'Elle ne m'aimera jamais assez. Je veux que les discussions cessent, je veux me retrouver seule dans ma tête, oublier l'échos de ma voix.

Je regarde pas la fenêtre, les branches des arbres dansent sous la brise chaude...
Je devrais sortir...

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